[Tribune]
Séjours éducatifs en péril : l'Ufcv tire la sonnette d'alarme
Pour la troisième année consécutive, les acteurs professionnels de la filière des séjours éducatifs subissent de plein fouet les répercussions économiques de l’épidémie Covid-19. L’Ufcv, association nationale de jeunesse et d’éducation populaire, organisatrice de séjours scolaires, demande au Gouvernement la levée des freins administratifs pour permettre la réalisation des séjours, ainsi que des indemnisations pour ce secteur en souffrance.
L’ensemble de la filière menacée
2022 commence par le pire des scenarios pour les acteurs professionnels de la filière des séjours éducatifs. Alors que tous les moyens humains et matériels avaient été engagés sur la base de réservations au sommet depuis le début de la crise sanitaire, la cinquième vague de l’épidémie a entraîné des annulations en cascade. Si l’Éducation nationale n’a pas formulé d’interdiction, elle recommande néanmoins « de reporter dans la mesure du possible » les voyages scolaires avec nuitées. La plupart des académies ont donc opté pour la prudence, empêchant de fait de nombreux départs.
La situation est dramatique d’un point de vue pédagogique pour les enfants, privés de ces moments collectifs qui favorisent l’ouverture à l’autre et la sensibilisation à l’environnement. Elle l’est également pour les professionnels et pour les territoires. À court terme, ce sont des centaines d’emplois locaux, permanents et saisonniers, qui sont menacés. Avec eux, la perte des compétences indispensables aux métiers de l’hébergement, de l’encadrement éducatif et de l’accueil touristique. À plus long terme, la faillite de ces établissements d’accueil entraînerait également la dévitalisation des territoires ruraux et de montagne.